Dans les lueurs du soir j’irai te retrouver Dans les franges d’écume des cascades d’Eden, Sur les veines saillantes des feuilles roussies Par les assauts du temps qui coule et nous efface, Je m’offrirai à toi comme on s’offre au néant Sans espoir de retour, avec abnégation, Avec la dévotion des femmes amoureuses. Mes courbes de colline attendront tes mains douces Comme la terre accueille son bon paysan, Je serai ton pays, tu seras mon torrent.