Il faut écrire ainsi disent ils : écrivez sans dépasser du cadre, naviguez sans faire de vague, restez bien dans la continuité : Celui qui invente est coupable d’avoir inauguré. Aimez mais sans trop de passion, disent-ils, regardez-vous sans insister, embrassez-vous du bout des lèvres, restez dans l’ombre et ne chantez que petites musiques mièvres, disent les gardiens du conformisme. Alors je donne aujourd’hui un grand coup de plume dans la fourmilière : J’écris sur la table, sur le sol, dans l’air des arabesques libérées de tout carcan, de tout diktat et j’aime à la folie, à en dévorer le soleil, j’embrasse goulûment, je ris à gorge déployée.