Hier, Ame calcifiée Des jours fossilisés, Soleils ensevelis Sous les nuits de l’oubli ;
Hier, C’est le passé moulu sur le blutoir monel Des horizons perdus, C’est à perte de vue les nectars maternels Que l’on ne boira plus.
Aujourd’hui, Jaillissements d’instants, Rare éclipse du temps, Seuls moments attenants D’ici et maintenant ;
Aujourd’hui, Cadence du présent qui rythme sur l’abysse La danse de l’actuel, Et, du destin retors aux volages abscisses, Fléchit le sort cruel.
Enfin, demain : Confins vierges du rêves, Où ruisselle la sève De nos espoirs permis Par des mondes promis ;
Et oui, demain, C’est l’au-delà d’ici qui flirte à l’infini, Loin des quais séculaires, Avec l’aube enchantée de ces secondes vies Sans seuils crépusculaires.