Le ciel obscur Aux nuages froncés Pleure à grosses gouttes de pluie.
Le val poreux transpire De grandes eaux fâcheuses Qui grondent sur ses flancs.
Le ruisseau serpentin Se tord sous le courant Des lourds flots qui ravinent La colline argileuse Et dévalent furieux.
Là, le saule siffleur Aux longs bras enfeuillés Tremble de tous ses membres Sur le bord du coteau.
Seule L’enfant-aux-pieds-nus Qui gambade, Frénétique, Eclabousse d’ivresse Le sentier inondé de tant de clapotis ; Et puis, jubile aux larmes Qui tombent, volubiles, Des cieux.