Au bout de l'île, où s'éternise un voile d'automne, Englué d'hiver à son front. Rampent, grisées, mornes, Des nuées d'échos blancs vaporeux. Le froid plie, Les vagues s'énervent, ploies, palissent et se replient.
Rien ne cesse et sans cesse me tourmente. Pâle décors de ce corps qui se lamente Au grès du vent qui vient et qui me hante Au bord de l'eau d'îlot qui meurt et s'impatiente.
Au bout de l'île, où l'horizon blâmé, chagrine. Courbé d'ozone, moiré d'un bleu balsamique. Épuré d'un jour ou tout change et se peaufine Aux drames ruisselants de mes cieux électriques.
Rien ne se vit, tout se transpire. Ô ! Mes larmes. Dans la solitude de l'hiver austral. Mort d'âme. Ma plaie déchirure s'entrouvre et se ré-ouvre En colérique assassine, en cœur de pierre du jour.