Comme les anges rongent le bout de leurs ailes Dans l'allée triste de ces édens malicieuses. Je vais, frôlant les cimes vierges délicieuses M'anéantir de mon triste mal, de mort réelle.
Dans ce paradis rehaussé de tumeur tueuse L'angelot alcalin de la clause léonine M'ensable déjà dans la luminance pieuse Des senteurs d'alcool des jours qui me ruminent.
Au travers du blanc pur éthéré qui m'assaille Et une horde de coton de linceul qui picotent. Je sens mon cœur bondir du pétrin des ferrailles, Dans mon aorte ridée, des suceuses qui sirotent.
Boursoufflé par les drogues non affriolantes, Mon corps repose dans la tiédeur immaculée. Décoloré par les vapeurs acidifiantes, Il se berce dans son ombre, encore nu et aillé.
J'attends patiemment que crissent les nuages Dans la sueur des jours blêmes intermittents. Empli d'espoir, là, dans mes veines de mi-temps, Porté par le vent, fou des risques de l'orage.
J'ose à peine croire au ciel bleu qui m'attend Au delà des lés tendus de tissus vert pomme. Vers quoi je songe, après mon agonie d'atome, Dans vos yeux qui pleurent d'un sourire épatant.