Dans cette forêt dense aux ombres décalées, la lumière entre en transe en soupirs ciselés. Les rayons du couchant ; éclats d'armes acérées, entrent aussi dans la danse en cette fin de soirée.
Tout est dit, tout est fait. Le silence est trompeur. Plus de bruit, plus d'ardeur, plus d'envie, pas de peur. La pâleur fait son choix d'oublier la couleur. Tout est dit, tout est fait, dans ce bois sans senteur.
Dans cette forêt dense de bruyères qui s'endorment où la brume hypnotise le feuillage métronome, qui bercé par la brise peu à peu me transforme en un flou corporel. Dans ce bois, où est l'homme ?
Les couleurs disparues se mélangent dans le noir puis irisent en mon cœur mes amours entonnoirs. Souvenances du passé, d'un matin plein d'espoirs. Souvenirs oubliés tout au fond d'un tiroir.
Dans cette forêt dense ou plus rien ne me touche. Plus de mains, plus de lèvres déposées sur ma bouche. Le néant qui m'enserre et ce vide qui me couche. Dans cette forêt, vierge, de ton corps oiseau-mouche.
Dans cette forêt dense aux ombres décalées, la lumière entre en transe en soupirs ciselés. Les rayons du couchant ; éclats d'armes acérées, entrent aussi dans la danse en cette fin de soirée.