Il pleut sur ma route des oiseaux de pierre Et la vallée froide des palmistes m’indiffère. Sur mon corps, gisent les lambeaux des Édens Frileux, encrassés par de lointains pollens.
Les claquements d'os de mes pas qui résonnent Sur les herbes drapées de bitume déchiqueté, Envahissent mon vivant de vapeur de carbone. Il pleut sur ma route des piquants de caqueté.
Il pleut sur la route et dans mes mains une histoire Une histoire incolore que mon île évapore. Une pluie incessante de piafs aux ombres multicolores, éclabousse mon passé de son rêve aéroport.
Mon visage de noie dans les ondées océanes Vierge de mon passé dans le flot de mes veines. Je vais en cadence vers mon ciel de savane, Emporté par les eaux d'une pluie diluvienne.
Il pleut sur ma route des oiseaux de pierre Sur les semblants de vies d'un monde artificiel Et les roulades d'eau dans mes yeux en prière Inondent mes mots et mon âme arcs-en-ciel.
Il pleut sur ma route des oiseaux de pierre Et la vallée froide des palmistes m’indiffère. Etc...
