Je vais, frôlant ma vie qui se retourne, Aux détours d'un de ces ciels chaotique. M'entourant des bleus de mon corps diurne, Retrouver l'horizon sablé, des mers antiques.
Je vais, frissonnant des arbalètes oranges Avec mon cœur fendu de pointes en pointillé. Colmater, à califourchon sur le dos d'un ange, Les avaries indiscrètes de mon âme tailladée.
Je vais et je viens dans ma nuit macrobiotique Tel un esprit d'age coloré de noir et de blanc. Posant les questions aux anges prophétiques Sur mon ciel d'eau, parfumé d'ilots troublants.
Je vais, raconter mon silence aux vielles dunes Qui s'enrhument sciemment, au vent sot de ma vie. Je vais, en pantin caressant, livrer l'une Ou l'autre de mes craintes et de mes envies.
Je vais, avec mon corps déshabillé de liens Répandre les ciels gris de mes cicatrices. Nu et confondu aux méandres sages opalins, Ces vérités douteuses que mes cris dépolissent.
Je vais, j'avance, à l'arrivée du grand sud. Là, ou les peaux d'âmes essoufflées suffoquent. En brise de mer, envahi de certitude, Je vais, en vérité vers le vide qui s'en moque.