Cuisses acidulées et pâles sous les blancs shorts. Des cars, les troupeaux de phoques sourds, sortent La nuit, aiguiser leur appétit des « m'as tu vu ». Fiers Et ventrus, les mains pleines de frites et de bières.
Européens jusqu'au bout de leurs rires gras. Poils au vent, nez gros, les vieux riches, bras Nus, vont en essaims de leurs payes retraites, Voir les pauvres gens, s'amuser à leurs fêtes.
D'un geste de compassions jettent aux oiseaux Qui courent, prient, crient et puis pleurent. Beau Geste d'une autre planète. Cliquetis de ferraille Et bien en fait ! Pour faire sourire la marmaille.
Rentrent dans leurs cigares, corps flétris mais climatisés. Oubliant les images dans une boite en fer bariolée. Bientôt l'hôtel, piscine, fauteuil mou, buffet à volonté. Valises verrouillées, paquets, souvenirs bien emballés.
D'autres, Monstres velus, bouffis de sueur, hantent Les rues sombres où les petits cœurs déguenillés, Attendent, obligés, les largesses, prix de la vente De leurs petits corps, esclaves du sacrifice... Violés...!