Dans les grandes réceptions, les rois et les reines, Sont des enfants qui jouent à chats perchés sur les Buffets. Ils hantent les petits fours froids à la crème Et près du vaste hall, la garde surveille les entrées.
Elles rient dans leurs colliers de perles blanches. Elles soupirent admiratives, ne quittant pas des Yeux, un toast qui est le plus gros de ce dimanche. Elles sont là, gloussant des « oui-oui » prêtent a se ruer.
Ils sont ici les beaux messieurs, le regard fuyant les Inconnus. Cherchant dans cette jolie foule affamée, Le ministre, le consul, le roi du pétrole à consulter, Et, aussi au passage, saluer un plongeant décolleté.
Le lunch s'éternise. Quelques éclats de rire jaillissent Du fin fond de ce brouhaha ventru et dans les cliquetis Soyeux des verres en cristal - A la vôtre mes chers petits! Je sens monter une fièvre et les carafes d'eau palissent.
Quelques un s'en vont, mais le plus grand nombre reste. Vident les bouteilles que la main des serveurs costumés, Ont peines à conserver. Les bras croisés, bouches baies, Ils accompagnent d'un sourire pro les gens prestes.
Les parfums transpirent au dessus des tables qui se vident Inexorablement... Grand malaise dans les communs ! Le champagne coule à flot sur les rougeots... Caïds Des mondanités professionnelles et des soirs Romains.