Tel un radeau mouillé de langue mère Je vais au détour d'Ostie revoir la mer. Allégé, seul et sans fardeau en bagage Je hisse au vent mon retour de naufrage.
J'arpente, le sel brisé sous mes pieds nus. En bohémien, l'hiver de ce delta inconnu. Tandis que les flots s'égosillent en rampant, Mon image apparaît à l'horizon du Vatican.
Blanche, irriguée par les embruns salutaires, Mon âme trop amère, pleure Rome, l'insulaire. Alors de mon cœur drossé sur ce port antique, S'échappe le frisson d'une de ces guerres puniques.
Passé flou de ces mers houleuses, aspergé D'éclat de sommeil anguleux, en apogée, Assailli par les vagues plates de la terre, Je noie mon écriture dans l'eau d'autres éthers.