Il était là, mon doux ruisseau de gourmandises, mon tendre été, mon île au soleil caressant, Il était là, à porté de mains. Sa bouche friandise, avec ses lèvres des mers bleues d'Ouessant.
Il était là, mon doux ruisseau de gourmandises, mon sentiment d'eau du désert et de ma soif. Il était là, à porté de mains. Mon ciel des marquises, avec ses dents de falaises, face au vent qui décoiffe.
Il était là, ébouriffé de fièvre, étincelant de vie, mon mirage incandescent des plaines arides. Il était là, à porté de mains, le fruit de mes envies, avec son corps enivré par ces dunes apatrides.
Il était là, louant son été au berceau de ma tendresse, mon idole voluptueuse, le dieu de mes olympes d'or. Il était là, à coté de moi. Dans sa nudité de déesse, sa vie entre mes mains et nos corps en corps accord.