Dans le jardin où j’attendais que tu t’en viennes Auprès de moi (l’hiver excite nos effrois), On n'entend à présent plus que des cris de hyènes Comme de proies tordues, s'égosillant sans voix !
Je les entends hurler en moi quand se promènent Tout près, sévères et solennels, les amants Semblent-ils malheureux, ces amants qui se traînent Dans le jardin de nos insanes, tristes chants !
Puisse l'humide nuit venir les inquiéter Et puis qu'un vent violent descende sans attendre Sur ce jardin où ils ne pouvaient s'arrêter
Sans entâcher de leur amour ma solitude Qui les conspue pourtant et leur fera entendre L'hérésie du glacis dont je suis le prélude.