Tu me demandes si je vais Je te réponds que je serai Tu me demanderas pourquoi Mais je répondrai sans ma voix Tu voudras peut-être savoir Si j'ai en moi quelques espoirs Mais oui ! je te les ai donnés Et quand nous serons nez à nez Tu les retrouveras en moi Intacts, nous savons que les mois Qui passent ne séparent pas Soit ils dessineront nos pas Sur la terre enneigée et lourde Soit ils auront la plainte sourde De celui qui se tord les mains Pour aller jusqu'au lendemain Mais le jour pesant organise Une attente pénible et indivise Tu me demandes je ne vais Presque pas aujourd'hui, c'est vrai Mais demain je serai humain Ou presque humain entre tes mains