Les murs de la chambre transpirent de chaleur Entre les barreaux de la persienne fermée Des traits d'une lueur saine se sont évadés Ils ont traversé l'obscure pièce des moiteurs
Dans la paresse de ce matin de Provence J'ai ouvert ma fenêtre à l'aube de l'été Et mon être s'est ébloui de tant de clarté J'ai senti le feu du ciel caresser tous mes sens
Le clocher chante les heures fatigantes Et entre les douces vagues des collines, Un ruisseau pleure d'une joie cristalline C'est une coulée de lumière scintillante
La brise promène son baiser sur les champs Une main qui frôle les herbes affolées A la fenêtre ouverte, ses bras m'ont serré Après sa bise, Elle m'a soufflé le bon temps.