Les arbres noirs semblent se vêtir Des vieux espoirs d'un soleil mourant. Les étoiles s'empêchent de mourir Dans les bras de la veuve du temps.
Dans la rue silencieuse et désertée La légère tombée pluvieuse se tait. Sur le pavé, miroir déformé et sale, Se reflète la lueur des réverbères pâles.
Les passants deviennent des ombres Chacun cachant une pensée sombre, De cette forme mouvante de la nuit Seul un regard d'épouvante luit.
La promenade devient un voyage, Où se baladent les sentiments sages. La lune nage dans les ténèbres, C'est l'opportune image de l'être.
Dans la rue silencieuse et désertée Pensant à elle, je continue de marcher Laissant le hasard décider du chemin Sur le pavé, miroir de cette vie sans fin.