Cette nuit d'hiver, le train funèbre avance, Dans les ténèbres, la chose crache sa fumée, Jamais ne s'arrête et rugit avec violence, C'est le dernier voyage de ceux qui furent aimés.
Les fracas de métal se perdent dans la plaine, Des carrés d'une lueur pâle dansent sur la voie Derrière ces vitraux, des gens avec leurs peines, Evidés de lumières, se renferment de traits froids.
Dans les entrailles en acier sombre, tout tremble. Chaque coup de rail frappe les cloisons de fer, Les craquement sont plus forts et tout se cambre, Bientôt va lâcher le wagon bestial où j'erre…