La mort est une garce à la main de velours, A la voix de sirène et au gant de soie rose. Le jour qui se traîne annonce son pas lourd Singulière est sa trace partout où elle se pose. Nuage de poussière derrière sa robe noire Dentelle sale et usée qui cogne à mes trottoirs Je l'ai vue ce matin sur la margelle du puits Elle se marrait la garce Cigarette à la main, résille, mauvais whisky. Elle claquait en cadence ses talons cramoisis. Dans un verre de cristal elle se serre un canon Avale le breuvage, se brûle les entrailles, Trinque à la santé de tous ses pauvres cons, Tricote un pas de danse, et se perd dans ses mailles... La voilà qui s'écroule, son jupon retroussé, Du rouge sur les lèvres et l'arcade explosée. La garce est saoule, ne se tient plus La garce est saoule, elle a trop bu...