Entre normalité et singularité Et toutes ces questions si désespérées, Coulent les longs fleuves endormis et glacés De mes absences de connaissance mordorée.
Tel un équilibriste perché Tu jauges avec tes préjugés L’être qui vit de ses rêves, Comme l’arbre de sa sève.
Dans le fleuve de velours L’air me semble si lourd, Doux est le sommeil sacrifié De mes interrogations posées.
Des fleuves glacés, j’aimerai m’extirper Pouvoir aimer, pouvoir être aimé Je veux connaître, de la vie, les sources chaudes Comme on croque dans une reine-claude…
Le sucre si doux qui s’écoule lentement Du fruit, réchauffe mon corps glacé Et enfin je goûte à cette évocation, le temps, De trouver quelqu’un à aimer.
Un jour je serai libre de quitter les fleuves glacés, Pour les sources chaudes de l’amour De mes plus beaux atouts je me parerai Je quitterai cette prison pour toi un jour.
Je serai libre enfin Car j’aurai toujours faim De toi, et chaque jour Je vibrerai pour notre amour.