Tu me parles tout bas, dans la vallée Pendant qu’au sommet de la montagne Quelqu’un hurle ses derniers mots Avant l’assaut final sur le chemin des Dames.
Quelle déception, l’aigle s’est envolé Pendant qu’au sommet de la montagne Quelqu’un passe de vie à trépas, moult maux Pendant l’assaut final du chemin des Dames.
Quand comprendrais-je ma leçon ? Qu’il y a ni honneur ni gloire A mourir ou à survivre si le devoir Ne puis-je le faire aveuglément Sans vouloir te décevoir.
Pour une patrie, pour une nation, Le vide pour seul compagnon, L’amitié pour seule raison, Et pourtant quelle déception.
Je devrais noter dans ma mémoire Tous ces jeunes gens qui sont restés Sur le chemin des Dames. Histoire De ne pas oublier leurs sangs versés.
Pour une patrie, pour une nation, Combien de sangs doit-on verser ? Encore et encore, me retrouver Comme dans cette étrange sensation Que le combat sera peut être le dernier ?
Pour me remonter le moral, je ressors les images De ces soldats morts pour une nation Qu’ai-je à y gagner avec l’âge Que pour seule valeur, ma raison ?
Continuer, mon corps en tremble Je me demande pourquoi si tard Comment pourraient-ils m’expliquer Que parfois le sol tremble Sous la colère d’un volcan vieillard.
Tant de batailles à mener, ici où là, Tant de luttes à continuer pour eux Tant d’amours à donner pour un monde merveilleux Tant de mains à serrer pour ne pas partir là-bas.
Jour après jour, je retiens la leçon Enfin, j’ai compris que pour la nation Le devoir s’effectue sans raison.
Jour après jour, je continue ma leçon Par amour et avec imagination Pour te garder avec passion.