Vers ces lagons dorés où nagent les dauphins Vers ces villages en paix où on mange à sa faim Vers ces parfums troublants qui taquinent le nez Vers l’accueil indolent, fleuri et couronné Vers ces mers de corail aux pirates abreuvés Où ce qui sent travail a l’air d’une corvée Vers ce pays tranquille où les fuyards s’apaisent Où rien ne vaut d’argent et où rien ne se pèse … … J’ai …
Vers d’autres méridiens, d’autres fruits, d’autres fleurs Carnaval quotidien de bruits et de couleurs Vers ces cotes où on vit toutes voiles dehors Loin des fous poursuivis par la fièvre de l’or Vers cette cour d’école où les enfants sont rois Où tous les vents d’Eole emportent au loin le froid Vers cet endroit béni où les femmes sont belles Où les soldats s’ennuient, faute d’âmes rebelles … … J’ai pris …
Vers ces contrées oisives aux esprits désinvoltes Où les nuages vivent aux vents de la révolte Où tout ce qui est vieux est aimé des gamins Où tout ce qui est mieux n’est pas ennemi du bien Vers ce pays sourire où les regards s’éclairent D’un feu sacré de vie qui ne flambe que pour plaire Vers cet endroit de rêve où on vit d’aventure Allongé sur la grève, paupières en devanture … … J’ai pris un …
Vers ce chaud paradis où le soleil vous brûle Où ce qu’on dit est vrai, même quand on affabule Où on ne s’effraie pas au chapeau des gendarmes Où on ne vieillit pas en perdant tous ses charmes Vers ces îles au trésor accostées en radeau Si loin des chercheurs d’or et de Silvérado Où toute jalousie s’entrebaille au matin Où tout est poésie, où rien n’est puritain …