Un beau matin On ne passe plus par le chemin des écoliers On ne court plus pour le plaisir d'être premier On ne joue plus à cloche pied sur les pavés
Un beau matin On oublie ses amis d'hier au fil de l'eau On quitte sa chambre d'enfant pour un studio On chante moins, on parle plus, on parle trop
Quand la jeunesse s'en va Comme un feu de joie Quand la jeunesse s’éteint On sait d'où l'on vient Mais pas où l’on va
Et puis le temps Arrive où l'on joue pour de vrai aux jeux des grands Ceux de la guerre et de l'amour et de l'argent Où l'on est seul, où l'on a peur, où on se vend
Et puis le temps Qui glisse et file entre les doigts comme un torrent Et que l'on tue en attendant, en espérant Qu'un jour où l'autre arriveront de nouveaux temps
Quand la jeunesse s'en va Comme un feu de joie Quand la jeunesse s’éteint On sait d'où l'on vient Mais pas où l’on va
Un beau matin On ne passe plus par le chemin des écoliers …