Blottie contre ton île sans rivage, Les peupliers de mon cœur Ploient sous ta lourde chevelure pleine d’odeurs Comme un vent de langueur voluptueuse Qui caresse ma bouche amoureuse.
Dans ce plein été de l’amour Où je brûle ma peau au soleil de ta chair, Mes lèvres enfiévrées savourent La douceur de tes seins insulaires, Sucrés comme des grenades éclatées, Lourds d’un mystère millénaire, D’une beauté rebelle à jamais indomptée, Fierté d’une citadelle inexplorée.
Sibylle de mes orages intérieurs, Tu me conduis vers des forêts opalines Où ruissellent des cascades adamantines, Des sources dont l’Eros seigneur Apaisent de ma soif la fureur.
Assouvie ma passion d’innombrables trésors, Je cherche le repos à l’ombre de ton corps, Un instant de tendresse, une minute brève, Ton regard errant dans la brume de tes rêves. Et tes yeux innocents surpris par le sommeil Rappellent le bonheur de nos voyages lointains, Des nuits ensoleillées tels de vermeils matins , L’ardeur d’un amour à nul autre pareil.