Ô Seigneur, comme ce chant est triste ! Le vent du désert se déchaîne sur mon peuple Que toutes tribus à genoux se repentissent ! Les cris et les larmes de ses enfants en pleurs Surgissent du fin fond des abîmes…
C’est dans une interminable danse Que mon peuple s’enivre de joie Confusion de Ta divine transe Toutes leurs prières volent en éclats Une atmosphère où les démons s’animent…
Le vin du péché a fait son œuvre Les amants s’en vont vers un chemin Où des âmes meurtries vivent l’épreuve Voici les voies que nous suivons en vain Un calvaire où seul le mot fin, rime…
La noirceur du ciel ne présage rien de bon Les étoiles se sont éteintes sur le désert Quel châtiment sinon l’affliction ? Mon peuple a choisi pour patrie l’enfer Voilà bien une terre avec laquelle il est intime…
Les reins ceints de bijoux d’or Ces femmes aux teints hâlés Dont les spectres font âmes et corps Tournent, dansent et se laissent mener A la lumière du feu, leurs ombres prennent forme Des mouvements gracieux de femmes orientales Un voile solennel cache leur beauté… Et on entend le frottement léger des corps affolés Quand avec talent jaillit le maître du péché…