Au lent dessèchement de notre amour morbide, Dont les vains soubresauts me déchirent le cœur, Succède désormais un faisceau de douleurs Germées dans le jardin de tes soupçons stupides.
Ponctuée par les coups de l’horloge impavide, Notre passion s’effrite en souvenirs moqueurs Où danse un bataillon de démons précurseurs D’un horizon glacé en lisière du vide.
Le solaire cliché de notre ancien bonheur, Cruellement privé de ses chaudes couleurs, Présage tristement un avenir sordide.
L’océan assombri de ton aigre froideur Engloutit savamment nos plaisirs intrépides, Avant de nous plonger dans un silence aride.