Je suis l’ange d’espoir qui blanchit l’horizon Pour guider les mortels aveuglés par la haine Vers le futur radieux où les âmes sereines Sèmeront le bonheur en toutes les saisons.
Je suis la cheminée qui chauffe la maison En crépitant le soir son ardente rengaine, Afin de calciner la jalousie obscène Qui insuffle aux humains le goût des trahisons.
Je suis l’eau qui bouillonne au creux de la fontaine Pour laver les esprits des effroyables peines Que l’inhumanité y déverse à foison.
Je suis le vent fougueux qui décoiffe la plaine Pour porter les parfums de ses gaies floraisons Jusqu’au tréfonds glacé des sinistres prisons.