Quand l’océan s’étire en vagues de souffrance, Qui versent sombrement au fond de ton esprit De putrides pensées constellées des débris D’un espoir déchiré au pays de l’enfance ;
Quand, poussée par le vent, une nuée immense Étale à l’horizon un épais manteau gris Avant de s’épancher sur les jardins fleuris En humide linceul où s’éteint l’innocence ;
Quand la lune, accrochée dans le ciel assombri, Répand ses feux glacés sur les rêves flétris, Condamnés à mourir dans le jour qui s’avance ;
J’offre mon désarroi au brûlant bistouri De l’ange du néant, habillé de silence, Qui lacère mon âme en lambeaux de démence.