Insensible au ballet de mes papillons noirs Qui tracent sur l’écran de funèbres images, L’araignée tutélaire emporte mes messages Dans le monde fictif où germe mon espoir.
Depuis l’aube glacée jusqu’aux heures du soir, Je me laisse griser par la magie des pages Dont l’ardente gaieté efface les nuages De ma vie étriquée, sur le fil du rasoir.
Je compose en solo des textes frénétiques Que le réseau géant de la fée électrique Achemine sans bruit au bout de l’univers.
Je dicte chaque jour à mon clavier complice Mes émois assemblés en chapelets de vers, Que la toile transforme en bouquets de délices.