Dans mon âme envahie par le subtil poison Que ton rire enivrant répand sur ma tristesse, La griffe du soupçon lacère tes promesses, Mensonges verglacés, pétris de trahison.
Dans le tréfonds obscur de ma lâche raison Affaiblie par le flot de tes fourbes caresses, L’ombre de ma fierté, lentement, se redresse Pour chasser les nuées qui voilent l’horizon.
Afin de déjouer tes plans de fine mouche, J’étrangle les serpents qui sortent de ta bouche, Avant de t’affronter dans un silence armé.
Dans le timide abri où s’éteint la parole, Les diamants de tes yeux s’empressent d’allumer Un lascif arc-en-ciel dont le feu me console.