Au banquet de l’Olympe, Athéna, qu’horripilent Les rires torrentiels de convives charmeurs Dont les dieux avinés convoitent les faveurs, Oppose aux séducteurs une froideur hostile.
Sitôt qu’un bataillon de raseurs volubiles, Adroitement parés de regards enjôleurs, Vient poser à ses pieds un tombereau de fleurs, La guerrière, agacée, dans la nuit se défile.
Au lieu de s’adoucir sous les tièdes lueurs D’une lune insensible à sa mauvaise humeur, La déesse agonit le panthéon futile.
Sa rage la conduit vers un terrestre ailleurs Où l’animosité des citoyens profile Un avenir pétri de batailles fertiles.