Puisque sur notre amour s’acharnent à pleuvoir Les nuages glacés de tes rancœurs tenaces, Je m’envole, poupée, avant que tu ne fasses Pourrir dans mon esprit les germes de l’espoir.
Pendant que ton visage en lame de rasoir Affiche à mon égard une affreuse grimace, Je quitte le navire où nos rires s’effacent Au rythme échevelé de tes coups de boutoir.
Lassée de supporter tes constantes menaces Qui mènent notre union dans une sombre impasse, Je m’enfuis pour errer au hasard des trottoirs.
Dans la ville fleurie de couples qui s’embrassent Sous le regard jaloux des promeneurs du soir, Je sens poindre en mon cœur l’envie de te revoir.