Épuisée de passer des journées à attendre Que ton visage affiche une once de désir, Je regarde aujourd’hui notre passion mourir Dans l’âtre où nos baisers s’évanouissent en cendres.
Tandis que les échos de nos promesses tendres S’éteignent à l’orée d’un brumeux avenir, Un désespoir glacé commence à envahir Mon âme exaspérée par tes furieux esclandres.
Le bouquet enivrant de nos radieux plaisirs Se fane dans la nuit empressée d’engloutir Nos rêves insolents au creux de ses méandres.
Aux lueurs d’un matin inapte à adoucir Ton rictus dédaigneux, je finis par comprendre Que, dans tes rets fielleux, je ne dois plus me prendre.