Le printemps, habillé de soyeuses lumières, Étend sur le décor son voile de douceur Constellé de bouquets de généreuses fleurs, Habiles à parer de gaieté les clairières.
Dès qu’un tiède soleil darde sur les chaumières Un faisceau matinal de rayons enchanteurs, Un désir insolent illumine les cœurs Malmenés par l’hiver aux rigueurs coutumières.
La campagne revêt d’éclatantes couleurs Qu’honorent de leur chant les oiseaux voyageurs Qui forment dans le ciel des colonnes princières.
La vallée resplendit des rires incendiaires De bataillons d’enfants qu’enivrent les senteurs Des prés où se construit leur innocent bonheur.