Le cœur ouvert au vent dont les fraîches spirales Emportent mon chagrin dans un lointain désert Où le temps se déroule en éternel hiver, Je plonge dans le puits de ma joie estivale.
J’égrène vivement les savoureux pétales Des roses que je lance au hasard dans les airs Pour former un tableau dans le bleu outremer Du ciel où le parfum de ma gaieté s’exhale.
Je compose un bouquet de plaisirs inédits, Embrasés par les feux du soleil de midi, Pour guider mon chemin vers le rebord du monde.
J’offre mon âme libre à l’ouragan soudain Qui creuse un gouffre où meurt ma tristesse profonde, Pendant que je façonne un exaltant jardin.