Derrière moi s’étend le tombeau de mes peurs. À l’horizon s’étire un faisceau fossoyeur De rêves enflammés, condamnés par avance. Dans ma nuit solitaire, imprégnée de silence, Je calcine en solo mon bouquet de jasmin, Messager prometteur de soyeux lendemains. Je déchire aujourd’hui mes serments de tendresse. Je jette mes sonnets dont la fièvre t’oppresse Dans l’infâme brasier dont les cruels brandons Consument mon espoir en cendres d’abandon.