Au fond de la noirceur de la ville cruelle, Je dévide en secret le funeste écheveau Des souvenirs sanglants qui jouent dans mon cerveau Un chapelet glacé de fades ritournelles.
En jetant mon réveil d’un mouvement rebelle, Je plante les jalons d’un avenir nouveau, Issu des rêveries qui creusent le caveau De mes spectres mentaux aux intentions mortelles.
Délivrée du carcan de l’ennui minéral, Je me laisse guider par l’élan viscéral Qui m’emmène au pays de la joie incendiaire.
Ma tristesse s’envole à l’orée du chemin Où j’avance, exaltée par la chaude lumière D’un soleil prometteur de radieux lendemains.