Dressé parmi mes pairs à l’orée du village, J’offre mon dais de chêne au souffle malicieux De la brise orchestrant le concerto joyeux De la Terre fleurie d’exaltants paysages.
J’abrite tendrement au sein de mon feuillage Des oisillons chétifs aux tremblements anxieux, Tandis que leurs parents défient le ciel pluvieux Afin d’y grappiller des insectes sauvages.
J’assiste au défilé de grossiers personnages, Des bûcherons bavards, dardant sur mon branchage Des regards enflammés par leurs desseins vicieux.
J’héberge les amants sous mon épais ombrage Pour que le flot fougueux de leurs soupirs soyeux Efface les affronts des citadins odieux.