L’hiver grime le ciel d’un voile de cafard Peuplé de noirs démons, ces charbonneux nuages Déversant leur ennui sur les sombres vitrages En flocons dessinant des canevas blafards.
Un soleil paresseux, entouré de brouillard, Éclaire tristement les étiques branchages Avant de s’envoler vers de joyeux rivages, Loin de notre contrée glacée par son départ.
Dans cet âpre désert couvert de neige molle, Les oiseaux affamés et transis se désolent Sur les arbres pelés ballottant à tous vents.
Dans les ombres du soir, la tristesse s’affirme Quand l’horizon déploie le visage émouvant D’une lune éplorée à la lumière infirme.