Au paradis, les saints drapés dans leur splendeur Unissent leurs talents pour écrire un cantique, Afin de célébrer le Seigneur magnifique Qui conduit les croyants vers d’infinis bonheurs.
Le diable, exaspéré par cet air en l’honneur D’un Dieu indifférent à son fiel maléfique, Court chez son ennemi, où, vengeur, il s’applique À brûler l’assemblée des célestes chanteurs.
Tandis que meurt l’écho de la pieuse musique, Le firmament flamboie sous le feu fantastique Du maître de l’enfer, écumant de fureur.
À l’horizon rougi par les éclairs cosmiques Que lance le démon contre le Créateur, Un ouragan augure un monde de terreur.