Dans la prison glacée de ma démence amère, Barbelée de démons qui tissent mes douleurs, Je déconstruis ma vie en sonnets pourfendeurs De ma gaieté nourrie de rêves solitaires.
Loin de l’agitation des rues où prolifèrent Des grappes d’inconnus habillés de froideur, J’affronte mon cahier dont l’hostile blancheur Proclame l’extinction de ma verve lunaire.
Les griffes du regret me déchirent le cœur En souvenirs cuisants dont les vives couleurs Insufflent à ma plume un élan salutaire.
Quand le soleil étend ses premières lueurs Sur ma page noircie d’images délétères, Je sombre dans le puits du silence ordinaire.