Persiste une lueur dans l'azur obscurci, Un éclat isolé, une météorite Qui écarte la mort et ma douleur s'effrite. La lame du rasoir égorge mes soucis.
Mon corps s'évade enfin de son étroit lacis. Le printemps amical brûle les stalactites Qui déchiraient mon cœur et mes larmes me quittent. Sur l'aile de l'espoir, mon esprit s'adoucit.
J'éteignais le soleil, à présent je l'allume. Je m'envole aujourd'hui loin des chagrines brumes, Sous mes yeux étonnés s'élève un arc-en-ciel.
Un vent fort et glacé s'enfuit au bord du monde. Dans le soir silencieux monte un parfum de miel, Pendant que près de moi un oiseau vagabonde.