L’écrivain ténébreux, drapé de vanité, Inonde le réseau de textes insipides, Composés par la main de l’ennui, qui préside Ses soirées barbelées de désirs avortés.
De sa plume animée d’une aigre cruauté, Il trace un écheveau d’anecdotes morbides, Qu’il lance sur la toile, afin qu’il se dévide En ruban constellé de mots ensanglantés.
Ses poèmes gorgés de sentiments acides Forcent l’admiration d’une armée de candides Massés sur les allées de la célébrité.
Son goût démesuré de l’imposture guide Son esprit entaché de récits empruntés Aux portes d’un futur lourd d’inhumanité.