À l'orée du grand bois, les bouleaux et les chênes Étirent leur feuillage en soyeux étendard Ondulant dans le vent pour charmer le regard De la fée des forêts, Diane, qui se promène.
Pour louer sa beauté, les gais pinsons égrènent Un concerto troublant de trilles babillards Pendant que le soleil éloigne le brouillard Afin de caresser sa peau de porcelaine.
Fascinée par l'éclat de son rire charmant, La rivière s'épanche en vagues de diamants Qui déversent leurs feux dans les yeux de la belle.
Le muguet, le jasmin, exaltant leurs couleurs, Composent un tableau pour que la demoiselle, Émue par leur splendeur, succombe à leurs senteurs.