Pendant que tu t’endors dans des bras étrangers, Repliée en moi-même, seule avec ma souffrance, Dans notre appartement imprégné de silence, Je revois nos années de frissons partagés.
Loin du funeste éclat de tes yeux mensongers, Je me laisse envahir par la désespérance Qui étouffe mon cœur dans le linceul immense De nos serments radieux, à jamais ravagés.
La griffe du chagrin inscrit sur le grimoire Du futur insolent la fin de notre histoire Afin d’anéantir mes rêves fallacieux.
À l’orée du désert de journées solitaires, Encombrées de regrets, qui s’étend sous mes yeux, Vaincue, je m’abandonne à l’ennui délétère.