Le silence agonise au bord de notre histoire En lambeaux d’illusions que le temps brisera Comme un éclat de rire au cours d’un opéra Qui blesse le chanteur mais ravit l’auditoire.
La journée se prolonge en nuit blanche si noire Que le sable du temps s’immisce dans les draps. Je me désiste en moi au seuil du Sahara, Vacante de nos joies brûlées dans ma mémoire.
Je rêve d’effacer ton sourire poli À l’encre crucifiée de l’espoir aboli, Rongé par l’impatience et les mots qui se taisent.
Le temps dilapidé creuse le quiproquo, Le matin se déplie en heures qui me pèsent, Je fracture l’ennui en fuyant illico.