Mon âme, envole-toi vers l’horizon limpide, Emportée par un aigle à l’essor vigoureux, Afin de te soustraire à mes chagrins ombreux, Germés dans le marais de ma vie insipide.
Par delà l’écheveau des souvenirs fétides Qui souillent ma mémoire, élance-toi au creux De la voûte incendiaire, où les astres nombreux Jalonnent le chemin du futur intrépide.
Déchire le linceul où les forces du vide Étouffent les échos de mon rire candide, Pour sillonner le ciel empli d’oiseaux heureux.
Délaisse ma carcasse aux mouvements morbides, Avant de t’évader du monde ténébreux Jusqu’aux confins radieux du rêve aventureux.