Pendant que tu parcours de soyeux paysages Qu’illumine un soleil habillé de bonheur, Je regarde pâlir les dernières lueurs D’une lune voilée de charbonneux nuages.
Pendant que tu souris aux oiseaux de passage, Qui dansent sous tes yeux un ballet enchanteur, Je combats tristement les fantômes moqueurs, Acharnés à chasser de mon cœur ton image.
Pendant que tu renais sur des chemins en fleurs, J’affronte l’insomnie sur mon lit de douleur, Jusqu’à l’aube chargée de sibyllins présages.
Portée par mon désir, je quitte la froideur De la ville où le fiel de l’ennui se propage, Pour courir partager ton envolée sauvage.