Dans la ville glaciale, insensible à mes pleurs, Je marche sans répit, sous les lueurs chagrines D’une lune pressée que la nuit se termine Pour s’éloigner d’un monde habillé de laideur.
Au hasard des trottoirs, je traîne mes douleurs Qu’attisent les regards de filles qu’illumine Une gaieté fleurie de promesses mutines Dont la vivacité me déchire le cœur.
Dans le lacis bruyant des rues où je chemine, J’observe le ballet de poupées citadines Au visage embelli d’un sourire charmeur.
Quand l’aurore répand sa lumière opaline Sur les murs constellés de graffitis vengeurs, Je fuis dans un sommeil aux rêves rédempteurs.