Dans la ville insensible à mon âpre douleur, J’erre au fil des quartiers où mes pas solitaires Me mènent, sous un ciel de grisaille ordinaire, Où se cache un soleil en habit de froideur.
Sourde au charivari d’ivrognes querelleurs, Je me laisse entraîner par un flot éphémère De piétons silencieux au visage sévère, Pressés de retrouver leur télé en couleur.
Un clocher se répand en tintements polaires Qui ponctuent mon voyage au pays délétère Des noires trahisons qui déchirent mon cœur.
À l’orée du canal que ma conscience amère Exhorte à m’engloutir, le sourire enjôleur D’une sylphide éteint subitement mes pleurs.